{.finie} Être ou ne pas être... Je ne me pose plus la question.

Tu es un incompris.
Le regard des autres te terrifie. Tu ne sais jamais où te mettre. Tu ne comprend pas pourquoi l'on te regarde de cette façon. Car après tout tu es un humain comme les autres non ?

Non... Tu n'as pas envie d'être comme eux. Tu es bien dans ton coin, enfermé dans ta chambre à compter les jours qui passent. On te prend pour un fou, ton apparence intimide, mais en vérité tu es aussi doux qu'un agneau. On ne te comprend pas, tu n'as pas envie d'être compris car tu n'aime de toute façon pas les gens. Ils te font peur, tu ne sais jamais ce qu'ils pourraient te faire. Le passé, malgré que tu souhaite l'oublier, tu y pense toujours un peu, et tu n'arrive pas à pardonner toutes ses personnes qui t'ont fait du mal. Tu as toujours un regard impassible, tu semble intouchable... Mais les apparences sont trompeuses. Tu souris rarement, rare même sont les gens qui ont de la chance de voir ta seconde facette. Tu ne souris qu'à ceux qui pour toi ont le mérite de te voir heureux.

Tu ne l'a pas été depuis fort longtemps... Tu a espoir qu'un jour tu puisse ressentir ses papillons dans le ventre. Tu ne fais confiance à personne, aucun d'eux ne doivent savoir que ta soi-disante carapace en acier est en faite en carton... Tu cache tes sentiments, tu n'aime plus te sentir faible et encore moins le montrer à tout le monde. Sont-il jaloux ? Ces personnes qui te regardent bizarrement. Ce n'est pourtant pas de ta faute si tu es née surdoué. Tout passe si vite dans ta tête que tu n'arrive plus à supporter ce poids qui te pèse lourdement sur tes épaules. Oui tu es intelligent.
Tu mémorise tout ce que tu lis, tu a une longueur d'avance sur les personnes de ton âge. Si ils savaient que tu étais gentil, ah qu'ils s'en mordraient bien les doigts ! Un grand coeur, voilà ce que tu as. Mais réservé et timide comme tu es, jamais tu a su correctement t'exprimer et jamais tu as voulu donner ton coeur aussi facilement. Malgré tes apparences de dur, au fond tu a simplement besoin d'attention et que l'on te comprenne. Tu es prêt à tout pour aider quelqu'un que tu aime, mais la solitude pesant trop sur tes épaules, tu a beaucoup de mal à construire des liens avec les autres. Tu te sens bien dans le noir à construire de tout et n'importe quoi, afin que de naviguer sur ton ordinateur à la recherche de quelque chose à faire, à t'occuper...

De toute façon même en étant gentil, tu as quand même des tendances psychotiques, tout peux t'énerver facilement à n'importe quel moment. Tout te stresse si vite que... Oui, c'est peut-être de ça que les autres ont souvent peur, que tu pète de nouveau un câble. Tu n'es pas violent pourtant ! Tu déteste la violence même, mais avec tout ce qu'il s'est passé dans le passé encore une fois... Tu as du mal à te relever. Pourtant lorsque tu t'énerve, l'on croirais presque que tu es colérique, mais heureusement, tu a toujours le tic pour frapper tout et n'importe quoi, sauf ta véritable cible. Tu n'y arrive plus, les combats ce n'est pas pour toi. Car après tout... Un surdoué, reste un surdoué.

Des tonnes d'histoires sont racontées chaque jour des bien différentes à chaque coup, mais valent toutes le coup d'oeil. Asuna et Lukas Klausman, étaient un couple vivant au Japon, ils s'aimaient passionnément malgré que la jeune femme était malade. Vous savez ce genre d'histoire d'amour qui finit toujours par basculer... ? Mais chaque chose en son temps. Car en un jour d'hiver, le petit Matthias naquissait sous le doux mais fatigué sourire de sa maman, qui était fière du beau bébé qu'elle avait accouché malgré sa maladie. La maladie n'avait pas empêché le couple de vouloir faire un enfant, ils étaient contre l'adoption sous certaines de leurs raisons personnelles.  

Mais comme dit précédemment, il y avait malheureusement un petit hic, que le couple avait directement vu lorsque l'enfant avait grandi. Il avait les cheveux blancs, tout comme sa mère, ayant hérité de son ADN. Ses parents s'étaient inquiété de son état de santé, mais visiblement l'enfant se portait très bien malgré sa chevelure blanche comme neige. Mais la chose qui les avaient encore plus surpris au fil des jours qui passaient, était l'incroyable intelligence de leur enfant. En effet, dès son plus jeune âge il semblait retenir très bien et sans difficulté tout ce que l'on lui disait et apprenait. Il avait même pas eu de difficulté à apprendre à parler, ayant beaucoup écouter ses parents qui d'ailleurs l’élevaient comme il le fallait quoiqu'ils étaient assez surprotecteurs.  

À l'école, l'enfant ne se sentait pas à sa place. Il savait lui-même qu'il n'était pas au même niveau que les autres, il se sentait même un peu plus mature, se retrouvant souvent seul. Sois on le trouvait trop étrange, ou alors coincé, trop timide... Mais bien sûr, les enfants étant cruels, on aimait beaucoup se moquer de lui et du fait qu'il était "grosse tête" comme on aimait l’appeler. Vous allez me dire que ça arrive souvent ce genre de chose, il ne faut qu'une seule différence pour que l'ont vous ennuis avec... Mais Matthias était déjà assez renfermé pour son âge, et cela ne plaisait pas forcément à ses parents. Étant trop surprotecteur, beaucoup de fois son père avait été à l'école pour remettre en place ceux qui embêtaient le jeune homme.

Cela n'avait rien arrangé.

En effet, Matthias avait beau vouloir faire comprendre à ses parents qu'il voulait se débrouiller tout seul, il n'y arrivait pas. Peut-être qu'il avait peur de les décevoir, de se faire passer pour un "mauvais" fils à savoir... Mais il n'y arrivait pas c'était sûr. Sa mère était de plus en plus malade, et il voyait bien que si une seule secousse lui plombait le moral, ça allait être plus difficile pour elle de le supporter. En ce moment, la famille avait en plus de ça des soucis d'argent, on se doutait bien qu'ils n'étaient pas très en forme, autant moralement que physiquement. Matthias restait de plus en plus dans son coin, à rêver et il commençait même à construire de petits gadgets à l'aide de différents matériaux qu'il avait dans sa chambre, pour se passer le temps. Fou d'informatique, le jeune homme en éprouvait une grande passion. Toujours sur son ordi en plus de construire des petites choses à côté, il était toujours entrain de bidouiller son ordinateur, aidant même quelques personnes à côté à réparer leurs ordinateurs.

Il avait appris ça à travers les livres évidemment et avec toutes les heures qu'il avait passées sur son ordinateur... Grâce à sa mémoire visuelle et son intelligence tout court, tout ça était qu'un jeu d'enfant pour lui, et c'était la seule chose qui lui changeait les idées à côté des études. Il passait tellement de temps sur son ordinateur que son père, finissait par l'inscrire dans un club de sports pour qu'il entretienne un minimum son corps et se change les idées autrement que devant un écran... Mais cela ne marchait pas réellement. Le jeune homme éprouvait peu à peu une peur de l’extérieur, la crainte d'être entouré de monde, qui pourrait à tout moment se moquer de lui. Bien qu'il aimait bien le sport, les sports en équipes par exemple, l'effrayaient... et avant qu'il ne se rende compte qu'il doit changer ses attitudes, cela se voyait lorsqu'il craignait quelque chose. C'est bien comme ça que les autres enfants réussissaient à l'embêter et bien souvent le jeune homme se retrouvait à aller se réfugier dans un coin, presque fou de rage d'être ainsi traitée comme un extraterrestre. Il avait eu une réputation, et lorsque cela est fait... On ne peut pas s'en défaire facilement.

La haine envers ses camarades ne faisait que grandir, et en plus de voir que sa mère n'allait pas mieux, ça ne faisait qu'empirer. Il crut tomber dans un fossé, entouré d'un bruit incessant et désagréable qui le tendait à chaque fois. Mais le pire, fut lorsque sa mère fut envoyée à l’hôpital. C'était une nuit, une très mauvaise nuit pour Matthias qui n'arrivait pas à arrêter de trembler. Il était stressé, évidemment triste pour celle-ci qui n'avait rien demandé pour être dans un tel état. Son père faisait tout pour le réconforter mais ça ne suffisait pas, le jeune homme allait complètement craquer. L'on voyait son changement de comportement : des tremblements, le regard fuyant avec les pupilles qui bougeait vivement, regardant de gauche à droite d'une manière psychotique... Il ne voulait plus sortir de sa chambre,persuadé que quelqu'un leur en voulait.

Il détestait tellement les gens. Personne ne voyait qui il était vraiment et sa véritable personnalité il l'avait enterrée tout au fond de lui, pour que personne ne profite de lui. C'est en se comportant comme ça, qu'il se disputa avec son père, assez violemment d'ailleurs. Il l'obligea à aller au lycée de nouveau, et c'est ici que tout éclatait pour le jeune homme.

Il avait suffi d'un seul mot, que quelqu'un ne le touche pour l'ennuyer qu'un nerf avait semblé éclater. Matthias sous la colère et le fait qu'il ne pouvait plus supporter ses moqueries, frappait assez violemment son camarade. On s'en était très vite douté que ça allait arriver, c'était même pas du tout surprenant... Mais à cause de ça, le jeune homme en plus d'avoir gagné au séjour au psy, avait eu le droit aussi de changer d'établissements. Tout avait changé entre son père et lui depuis là. Chaque samedi Matthias allait alors chez le psy qui essayait de lui faire entendre raison et heureusement pour lui, il avait décidé de lui-même changer. Du moins l'apparence qu'il avait désormais, intimidait plus qu'autre chose. Effectivement, le jeune homme avait eu un gros coup de booste, et il avait eu même l'impression qu'il ressemblait plus à un fou qu'autre chose. Et à cause de tout ça, bien qu'il ait pu faire de longues études grâce à son QI élevé, il ne se sentait pas d'attaque psychologiquement pour le faire.

Il se contenta après ses études, à travailler dans un magasin d'informatique, où il réparait les ordinateurs et d'autres petits boulots que son patron lui donnait de temps à autre. Il avait changé depuis, étant déjà beaucoup plus calme, et même si son apparence intimidait la plupart des gens... Il s'en fichait. Au fond, il commençait à vouloir trouver quelqu'un qui le comprendrait et n'aurait pas peur de ses moments psychotiques, lorsqu'il devient trop stressé... Et il cache encore et toujours son intelligence au monde, alors qu'il pourrait très bien aller plus loin dans sa vie, devenir riche même ! Mais il ne fit rien, laissant les jours passer... Il avait bel est bien besoin de quelqu'un pour le sortir de cette solitude et de cette pièce noire.