Ne m'ignorez pas ! [PV Soren-sama]

Invité Invité

Depuis que je l’ai rencontré, il occupe toutes mes pensées. Je n’arrive plus à me concentrer sur autre chose que sur lui, je ne dors presque pas, mes réflexions tournées éternellement vers lui. Sans arrêt je me demande ce qu’il fait, ce qu’il ressent, ce qu’il vit, ce qu’il pense de moi et si j’aurais l’occasion d’obtenir de lui ce que je désire. N’importe quelle élève qui connaîtrait mon obsession pour lui penserait que je suis amoureux. Balivernes ! Ce n’est que pure curiosité scientifique ! Je n’ai pas ce genre de préoccupation qu’est l’amour, je suis bien au-dessus de cela !

Mais l’obsession est bien réelle. Cet être, ça fait des années que j’en cherche des comme lui, que je traque la moindre légende, le moindre bruit courant sur l’existence de ces noctambules, y sacrifiant mes nuits qui de toute façon me sont préférables que les jours. Je chasse les vampires depuis tant d’années, sans but malveillant, et enfin j’en ai trouvé un, plus proche de moi que je ne l’aurais cru, ici même dans cet établissement où je vis et enseigne. Le professeur Murakami.

Je suis parvenu à récupérer son numéro de téléphone portable et malgré mes pauvres compétences dans la technologie, j’ai réussis à le contacter via celui-ci. Mais mes nombreuses questions ne trouvent pas de réponses. Quant à le rencontrer, c’est difficile. Étant tous les deux professeurs, nous avons des devoirs et des obligations. Nos horaires de libres sont différents et puisqu’il ne vit pas à l’académie comme je le fais, je n’ai pas la possibilité de le rencontrer en dehors des cours. Enfer que ce poste ! Je serais bien heureux si je pouvais démissionner juste un jour pour pouvoir coincer mon vampire !

Néanmoins, j’ai trouvé un moyen d’avoir un jour à moi pour le retrouver lui. Mes congés maladie. Un de ces jours de congé, me voici devant la porte de la salle de classe où enseigne mon collègue. Qu’importe si un élève ou un collègue me voit ! Je suis pourtant bien malade, ces congés ne sont pas volés, mais bien emmitouflé dans mes vêtements, je peux bien passer un peu de temps à ne pas me reposer !

Depuis combien de temps j’attends contre ce mur, à côté de cette porte ? Je n’en ai aucune idée. Mais j’ai la tête qui commence à me tourner. Il fait trop clair aujourd’hui, trop lumineux. C’est désagréable et n’améliore pas mon état. Maudit soit cet état dans lequel je suis né. La fin des cours sonne et je vois les élèves sortir de la salle. Je ne vois pas leur visage tourné vers moi, mi-intrigués par ma présence, mi-amusés de mon accoutrement qui fait tellement tâche avec les épaisses lunettes de soleil qui cachent une partie de mon visage et surtout mon expression comme ma souffrance. Je n’attends qu’une chose, que l’être désiré sorte enfin.

Et le voilà qui sort enfin. Dans une voix faible qui résonne comme un écho dans mes oreilles, je l’appelle et m’avance vers lui, m’emmêlant les pieds qui me font tomber sur lui.

« Murakami-sama ! »

**Soren Murakami** MESSAGES : 52 Vampire professionnel

Ne m'ignorez pas ! 692 mots - dialogue en #cc99ff

MURAKAMI
Soren

VON LICHNOWSKY
Reinhart

Encore une journée de travail attendait notre jeune professeur danois. Une journée qui s’annonçait bien monotone. Soren savait ce qui l’attendait, des élèves plus bruyant les uns que les autres, enfin du moins ceux qui ne sont pas intimidé par sa personne. En plus de cela, il allait devoir assurer son cours, ses examens et bien entendu la correction de ses derniers. Non pas que cela le dérange, mais généralement ce genre de « train-train train » quotidien commence à l’ennuyer très sérieusement. Dans ses copies, il ne trouve jamais quelque chose qui sort de l’ordinaire, il avait la ferme impression que ses élèves ne fournissaient aucun effort. Pourtant les notes portent à croire le contraire, aucun de ses élèves n’est en dessous de la moyenne.
Peut-être que la vision de Soren vis-à-vis de ses élèves vient des évènements récents que le jeune professeur a enduré. Il avait trouvé une perle rare, une jeune femme, japonaise bien entendue. Légèrement plus jeune que lui. Il avait passé plusieurs nuits en sa compagnie et pour ne rien cacher il a passé énormément de bon temps avec cette dernière. Simplement, quelque chose le bloquait dans cette relation et il ne savait pas quoi. Son esprit ne pouvait s’empêcher de penser à d’autres personnes, il n’arrivait pas à penser qu’à elle, ni à penser à un éventuel avenir. Pourtant elle, voyait cet avenir en compagnie du professeur. Selon elle, Soren était quelqu’un d’attentionné, gentil, protecteur et elle était certaine qu’il ferait un bon père plus tard. Cette idée ne plaisait pas à Soren, il ne se voyait pas père, ou du moins il se voyait très mal être père. De plus, il était persuadé que cette jeune femme n’était avec lui que pour sa fortune personnelle. Alors, du jour au lendemain il ne donna plus aucune nouvelle et il bloqua tous les moyens qu’elle pourrait trouver pour se remettre en contact avec lui.

Depuis cet évènement, Soren était comme vide, absorbé de toute énergie humaine. Il s’était quelque peu renfermé sur lui-même, son instinct taquin, dragueur ne ressortait plus. Il prône plus sa supériorité et sa provocation désormais. D’ailleurs, il avait demandé un temps de congé pour des raisons personnelles, ce qui lui avait été accordé. Il avait revêtu une chemise blanche, un pantalon de costume noir ainsi qu’une veste de costume de la même couleur. Des chaussures noires vernis et il laissa sa longue chevelure blanche tomber le long de son dos. Il resta un instant se regarder dans le miroir, se dévisageant comme ce n’était pas permis. Il se disait qu’il était dans un état épouvantable, il était redevenu « le vampire d’autrefois », il avait remis des prothèses de canine dans sa mâchoire il y a de ça quelques jours. Lui qui voulait redevenir l’humain qu’il était jadis, maintenant il était plus que déterminé à rester ce vampire qu’il a toujours voulu être.

Il prit ses affaires et se rendit à l’académie. Il salua très brièvement ses collègues et fila directement dans sa classe où ses élèves l’attendaient. Dans un premier temps, il rendit les copies de son évaluation écrite, les notes étaient plutôt bonnes et il annonça ceci d’un ton relativement glacial, mais les élèves ont l’habitude désormais. Après ceci, le professeur commença son cours, il tenta d’être aussi explicite que possible et bien entendu il n’hésita pas à interroger certaines personnes au cours de son développement. Cela permet au professeur de voir si les notions sont assimilées et si l’élève suit bien le cours.

Une fois son cours terminé, Soren rangea ses affaires et sorti de la salle, seulement quelqu’un l’attendait. Un de ses collègues et admirateur, Reinhart. Intérieurement, il soupira, non pas qu’il ne l’apprécie pas, simplement Soren le trouve un peu trop collant. Il l’observa s’avancer vers et il le voyait un peu faible, ce qui pourrait expliquer l’accoutrement dans lequel il se trouve. Le voyant basculer Soren le rattrapa contre lui, le maintenant avec aisance et il reprit d’un ton grave comme à son habitude.

« Rein-san, vous allez bien ? »

Il ne devait pas être dans son état normal, mais bon tout ceci reste à voir.

Invité Invité

Je sais que ma présence dérange mon collègue. Je ne suis pas idiot. Je sais que s’il a ignoré mes messages, ce n’est pas pour rien. Mais ça m’est égal. Je n’ai jamais été homme à me préoccuper de ce que pense les autres. Je veux quelque chose de lui et je l’obtiendrais ! Je n’en suis plus à pouvoir marcher sur des œufs.

Cependant, ce n’est pas en lui tombant dessus, dans les bras, que je parviens à faire quoi que ce soit. Je me sens vraiment mal, j’ai l’impression que je pourrai m’évanouir à tout instant. Mais d’un autre côté, remarquant que je suis dans ses bras, j’en suis gêné, le rouge me montant aux joues, sans que j’en connaisse la raison. La voix de Murakami-sama me semble lointaine, très lointaine, c’est à peine si j’arrive à la distinguer.

« Non je… Je suis malade... »

Ça se voit, non ? J’ai du mal à rester et une incapacité à être debout. N’importe qui le remarquerait facilement. N’importe qui dirait que je ferais mieux d’être dans un lit que de chercher des chimères. Mais ces chimères, elles sont plus importantes pour moi que ma santé !

« Murakami-sama… J’ai besoin… J’ai besoin de votre aide... »

Indéniablement, un peu d’aide ne me ferait pas de mal. Et puis, ce n’est rien pour lui ! Une petite morsure, ce n’est pas grand-chose ! Ça ne lui ferait rien de particulier ! A moins qu’il y ait une contrepartie, pour un vampire, à transformer quelqu’un d’autre en vampire ? Je l’ignore, c’est l’une des nombreuses choses que j’ignore. Mais que je compte bien découvrir avec l’aide de ce vampire dans les bras duquel je suis tombé.

**Soren Murakami** MESSAGES : 52 Vampire professionnel

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MURAKAMI
Soren

VON LICHNOWSKY
Reinhart

Le jeune danois resta regarder son collègue lorsqu’il lui annonça la nouvelle. Il est vrai que son collègue tirait une triste mine, mais à vrai dire Soren avait entendu dire qu’il était malade depuis déjà bien longtemps. Mais, il n’avait pas voulu en savoir d’avantage et pour cause, ça ne le regardait absolument pas. Soren reprit avec un léger ton d’étonnement.

« Oh, vous avez attrapé quelque chose ? Cela ne m’étonne guère, quand on voit le nombre virus qui traine ces temps-ci … vous avez consulté ? »

Autant jouer la carte de l’innocence, Soren n’aime pas tellement s’immiscer dans la vie des gens, leurs problèmes de santé etc. D’une certaine manière, Soren a beaucoup de mal à se confier, peut-être à cause de ces histoires passées. En particulier une, avec une certaine Mia, ils vivaient le parfait amour, Soren se confiait beaucoup à elle et après un an de vie commune, elle s’évapora sans laisser la moindre trace. Soren avait perdu son amour et sa principale oreille d’écoute. Depuis, il a du mal à se tisser des liens de confiance avec les autres, il est plutôt du genre à rester très distant et parler que boulot ou alors le stricte minimum.

Je vous avouerai que c’est le même problème avec les personnes de sa famille, il ne se confit pas à son père ou autre. Soren reste dans son coin, à réfléchir seul, à répondre à ses problèmes seul. Même si cela parait bien triste, ce n’est que la stricte vérité.

Lorsque son collègue le sollicita de nouveau, Soren l’invita à s’installer dans un des bureaux de professeur un peu plus loin, il ne voulait pas que son collègue ait une chute de tension ou autre. Au moins, même s’il n’est pas une très bonne oreille d’écoute, il reste attentionné, c’est plutôt une bonne chose. Le jeune danois s’installa en face de son camarade en replaçant quelques petites mèches qui tombèrent sur son visage.

« Oui ? Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? »

Son regard plongea dans celui de son collègue, il pensait savoir ce qu’était la demande de ce dernier, mais il ne voulait pas en parler. Ne serait-il pas temps de tout lui avouer ?

Invité Invité

Je ferme les yeux, restant dans les bras de mon collègue. Je ne suis pas capable, dans mon état, de me tenir debout, préférant remettre mon équilibre à Murakami-sama. Celui-ci, d’ailleurs, ne semble pas connaître le mal qui me ronge et qui me rend bien plus vulnérable à tous les virus qui, comme dit mon collègue, traînent ces temps-ci. Si j’ai consulté ? Bien entendu ! J’ai pris mes médicaments et me suis reposé comme il convient de le faire ! Incapable de le lui dire dans ces termes, je hoche faiblement la tête, l’un des rares mouvements que mon état me permet de faire.

Jamais je ne lui ai parlé de ma maladie. Je n’en parle pas énormément et comme cela ne semblait pas l’intéresser, je n’en ai pas trouvé l’occasion. Cependant, d’autres collègues en était au courant et j’aurais cru qu’ils l’auraient mis au courant, ce qui ne semblait pas être le cas.

Il m’invita à m’installer dans un de ses bureaux un peu plus loin et je le laissais m’y guider, m’appuyant sur lui. Je m’installe alors dans la chaise qu’il me propose, m’y affalant plus que m’y asseyant et le regarde bien que ma vision est un peu brouillée.

« J’aimerais que vous fassiez de moi un vampire. Sinon, je vais mourir. »

D’accord, ce n’est pas très fair-play, mais c’est la vérité pourtant. Est-ce qu’il m’a entendu d’ailleurs ? J’entends ma voix toute lointaine. J’ai besoin qu’il me transforme ainsi en vampire, j’en ai besoin pour vivre. S’il ne peut me faire cette faveur, je ne sais pas ce que je ferais.

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