I never forget you - Kei kagura

Ce fait maintenant 19 ans où là encore jeune Kei est né de l’amour de deux parents. Parlons tout d’abord de sa mère : jolie japonaise brune aux yeux grisâtres et aux traits plutôt fins. C’était une formidable personne douce et chaleureuse qui réussissait à calmer l’attitude violente et brusque de son mari. Non, celui-ci ne la battait pas il était juste froid et brusque, l’allure sévère. Ils n’étaient pas très riches, avec une mère au foyer et le père travaillant comme maître d’un tout petit dojo, cependant, ils s’aimaient tellement… Cependant cette harmonie se brisa à la naissance de cette enfant, la maman succomba à l’accouchement. Le père maintenant seul avec un gosse était perdu. Jamais personne ne l’avait autant aimée que sa femme, il sombra dans l’alcool et ne s’occupa presque pas du monstre qui avait tué son amante. Ce monstre qui ressemblait bien trop à son âme sœur.
C’est dans la tristesse que l’enfance de Kei s’est passé. Elle était si souriante et populaire à l’école que personne n’aurait pu prédire ce qu’il se passait après être rentrée chez elle. Sa douceur et ses cheveux très longs avaient du succès, mais sa voix également. La jeune fille était très douée pour chanter et danser, on l’avait remarqué grâce au spectacle de fin d’année de son école. Alors, à dix ans seulement elle commençait déjà à attirer les publicitaires grâce à son joli minois et son charisme naturel. Kei refusa toujours puisqu’elle savait que son père allait refuser, mais un jour ce quelle redouter arriva. La sonnerie délabrée de sa maison sonna. Le papa ouvrit le porte-cigare à la bouche, face à lui un homme au costar semblant neuf :

« Bonjour, je suis M. Kikuchi, agent artistique. Nous avons croisé votre fille, elle est magnifique pas vrai . Que dites-vous d’en faire une vraie princesse ? Mon agence recrute le plus mignon des enfants pour les faire devenir les stars de demain ! *chuchote* Vous pourriez gagner beaucoup d’argent … »

Le père ferma la porte en soupirant et vint voir sa fille dans les yeux posant ses deux grosses mains usées sur ses frêles épaules. Cette jeune fille ressemblait beaucoup trop à sa mère… Oh que oui … Il lui demande de ne pas bouger, il passa derrière elle, revint et réuni ses longs cheveux bruns en une queue. Violemment il la coupa au-dessus des oreilles. Kei se tue, se tournant vers son père :

« Papa … Je sais ce que voulait le monsieur, et tu sais sa me plairais bien … À l’école on a déjà fait des choses de ce style … Et puis ça te donnera de l’argent… Papa … » « Eh gamine, c’est tout ce que tu’as as dire … C’est non, je te préserverais de tous ses vieux qui te trouvent mignonne, ils n'ont jamais vu ta mère ses cons, respecte ta maman et arrête de me faire souffrir avec ton minois tu vas venir au dojo avec moi demain on va t’endurcir. je ne vais pas non plus te laisser devenir une put... *hum* »

Et effectivement le lendemain ils étaient dans le dojo. Le père initia la jeune fille faible aux arts martiaux. Kei n’adorait pas sa, mais elle voulait rendre fier son père alors elle continua, faisant de son mieux, ce qui porta ses fruits puisque aujourd’hui elle serait capable de mettre un homme baraqué d’un mètre quatre vingt à terre en moins de quelques prises. D’ailleurs les techniques transmises de son père reviennent parfois en reflexe ce qui pose quelques problèmes. Continuons.

Père et fille faisaient de leur mieux pour réparer leurs relations désastreuses. Peu à peu , ça allait mieux même si l’homme n’accepter toujours pas la mort de sa bien-aimée tandis que Kei , elle , culpabilisait.

Au collège, son style devenu très masculin déplut fortement, on pouvait voir que c’était une fille uniquement grâce à la jupe de son uniforme. Toutes les filles étaient extrêmement mignonnes et soignées, sauf elle, comme toujours. Tandis que les garçons avaient eux aussi du mal à accepter la jeune fille. Kei se retrouva peu à peu seul, mais pas tout a fait. Son professeur de musique avait développé en elle quelque chose qu'elle aurait voulu oublier pour toujours, en vain : la passion du chant. Ils lièrent une relation très fusionnelle, en secret, la jeune fille prenait des cours avec lui. C’était un jeune homme de dix-neuf ans seulement à l’époque son cœur avait balancé pour lui, quelle erreur… Mais lui aussi était tombé sous son charme … Leur relation aurait été tellement mal vue… Un amour interdit mal vécu … Je pense que l’idole n’oubliera jamais cette période, une période si belle et pourtant tellement douloureuse qui se termine à la fin du collège.

Enfin le lycée, là-bas, on ne lui parlait que d’orientation, elle savait ce qu'elle voulait faire, elle rêve qu'elle n’aurait pas pu toucher sans l’aide de ses amies. Kei avait regagné sa popularité de primaire grâce à son style orignal et son caractère plaisant. La jeune fille voulait devenir une idole ! Celle que l’on voyait sur les affiches et à la télé ! Et aussi dans les magazines de mode !
Kei prit son courage à deux mains, l’annonça à son père de telle façon :

« Papa, j’ai pris ma décision. Je veux devenir Idole papa. Non ce n’est pas une blague. C’est mon rêve et je suis sûr que maman m’aurait encouragée. Attends ! Ne me coupe la parole … La seule école qui existe pour ce genre d’étude dans le coin c’est l’académie Saotome… Je sais que c’est un peu cher … Enfin pas qu’un peu pour nous mais j’aimerais tellement, mais on pourrait se débrouiller . Non ? … Oh non je sais que c’est stupide ! Désolée ! »

Son père la regardait fixement, celle-ci le menton haut se mordait les lèvres. Papa eut ce déclic, il voyait encore sa femme, son amour pour toujours qu’il disait. Et pourtant il avait essayé d’ignorer Kei pendant si longtemps, mais aurait il du l’adorer . C’était la seule chose qu’il lui restait de sa femme … Alors il réfléchit, et pourquoi rejeter ce petit monstre au lieu de chérir le cadeau de la défunte ? Il aurait dû y penser avant. Il soupira. Se leva de sa chaise grinçante et s’approcha de sa descendance. Un geste surprenant : Il l’enlaça chuchotant mots d’excuse et d’amour qui eurent comme réponse un merci sincère.