[Terminé][xXx] On peut être de vrai amis ? [PV Thusia]

L’anglais continuait de trifouiller son téléphone, il n’avait pas remarqué que sa sœur lui avait envoyé un sms, alors son père l’avait déjà prévenu du fait que son ami restait dormir. La connaissant, elle sera là à poser des questions parfois embarrassantes, mais bon elle ressemble beaucoup à son frère. Enfin, dans certains aspects, elle est plutôt timide envers les autres pourtant, elle laisse paraitre le contraire. Elle est très tactile, Thusia en a eu la preuve tout à l’heure et puis elle ressemble beaucoup à son frère, beaucoup croient qu’ils sont jumeaux vu qu’ils n’ont qu’un an d’écart.

Malgré le fait qu’il soit occupé avec son téléphone Eliot resta attentif aux dires de son petit-ami, si son père pouvait le voir il piquerait une crise, lui qui est très à cheval sur les principes. Il releva le regard en verrouillant son téléphone et le déposant de manière négligée à ses côtés. C’est vrai qu’il avait fait découvrir de nombreuses choses, en passant par les facettes du métier ou même dans un aspect privé. Il reprit alors, toujours avec un air de neutralité, mais il était quand même touché.

« Content de voir que tu apprécies ce que je fais pour toi. »

Il avait esquissé un sourire furtif qui était parti relativement vite. Il faut croire que la vie de couple n’est pas simple pour lui, ses relations passées étaient relativement différentes. Avec Ephraïm, c’était un accord parfait si l’on peut dire. Il y avait des engueulades, mais ensuite des retrouvailles des plus exquises, seulement tout ça, c’est du passé. Il se demandait, s’il arriverait à retrouver cet équilibre, mais pour le moment ça semblait mal partir.

Il en apprenait un peu plus sur son amant, alors lui aussi avait connu ce genre de sorti lorsqu’il était plus jeune ? Eliot se souvient des bons moments passés dans ce genre de restaurant, bien entendu, même enfant, Eliot avait une tenue irréprochable digne d’un adulte, tout comme sa sœur. Néanmoins, il se souvient des rires, des sourires qu’ils partageaient ensemble et tout cela avait cessé quelques années plus tard. Les grandes occasions, évidemment ce genre de diner l’était aussi pour les grandes occasions, comme un anniversaire ou une excellente réussite scolaire. Mais les grandes occasions dans le domaine de la famille Simmons, c’est tout simplement de grandes réceptions à l’anglaise. Des costumes et des robes des plus grands couturiers, on y rencontre la famille bien entendu, mais également les collaborateurs du chef de famille, généralement des familles de la haute, parfois étrangères et évidemment pour ne pas changer chacun présentent leur fille ou fils comme potentiel prétendant ou prétendante. Eliot ne refusait jamais de la rencontrer, néanmoins il n’accepte jamais de demande, il n’aime pas ce principe de mariage arrangé, mais parfois, il se dit que c’est son seul échappatoire.

« Je vois, moi aussi ça fait pas mal de temps que je ne suis pas sorti dans ce genre d’endroit, du moins en famille. »

Eliot le regarda, le visage à moitié couvert par ses genoux, son regard turquoise perça celui de son amant. Pourquoi ce mystère autour de ses parents ? Si ce dernier a quitté son domaine familial, il y a bien une raison à cela. Peut-être un conflit, vis-à-vis d’une carrière ou autre. Eliot ne poserait pas la question, en tout cas, il savait maintenant qu’ils ne venaient pas du même milieu social. Employé de bureau, c’est vrai que ça ne gagne pas des masses, mais bon c’est toujours mieux que de rien avoir. Il reprit en soulevant légèrement son visage de ses genoux, au moins pour avoir l’air plus adulte d’une certaine manière.

«  Ah, tu n’aimes pas tes parents ? Et du coup, ils sont dans quel quartier ? »

Ses parents ? Leurs professions respectives n’ont absolument rien à voir, sa mère est commerçante dans un magasin de vêtement de marque, des costumes majoritairement et son père est un homme d’affaire à la tête d’une société d’import, export. D’après ce qu’avait raconté son père, leur rencontre était tout à fait aléatoire. Il avait expliqué qu’il avait besoin de nouveaux costumes pour un voyage d’affaire, alors il devait aller dans la boutique la plus proche et c’était celle où travaillait Haruna. Et ce fut le coup de foudre entre eux, et son père revint plusieurs fois juste pour la voir et de fil en aiguille ils ont fondé une famille. Malheureusement, cela n’a pas duré. Il reprit avec un léger sourire en repensant à cette histoire.

«  Ma mère est commerçante, elle vend des vêtements de luxe et mon père est homme d’affaire, il tient une société d’import, export. Mon père avait besoin d’un nouveau costume, alors il est allé dans la boutique de ma mère et c’est là qu’ils se sont rencontrés. Ma mère m’a donné la vie deux ans après et de fait ils ont fondé une famille, mais ça n’a pas duré. Mais bon, je ne vais pas me plaindre, au moins aucun d’entre eux n’a refait sa vie avec une autre personne et je n’ai pas de pseudo demi-frère ou demi-sœur, donc c’est déjà pas mal. »

Eliot commençait à en savoir plus sur son amant, il restait tranquillement à sa place en écoutant les explications de ce dernier. L’anglais plissa légèrement ses paupières, la première réponse que venait de lui fournir son amant était, comment dire, elle sonnait fausse. Cette phrase était tellement entendue, que ce soit dans les films, mangas et autre source, que cette phrase pouvait paraitre comme modèle. Mais l’anglais ne préférait pas le contredire ou autre, car bizarrement il sentait que ça pouvait partir très mal, donc le jeune homme préférait s’abstenir.
Pour ce qui est du quartier, l’anglais n’était pas franchement étonné, les familles plus modestes vivaient dans ce quartier, mais des familles relativement plus riches que la moyenne. En tout cas, Eliot connaissait bien ce quartier, car son père y travaille souvent et il connait parfaitement ce coin de la ville. Peut-être pas toutes les familles, mais en général il connait à peu près quelques noms de famille, certainement que l’anglais demandera des renseignements, même s’il fait confiance à son amant. Au fond de lui, il avait un doute, mais il ne savait pas pourquoi, un sens certainement.

« Mon père connait bien ce coin-là, peut-être qu’il connait tes parents, je lui demanderais tout à l’heure. En tout cas, je trouve que ce quartier est plutôt sympa, enfin ça fait un moment que je n’y suis pas allé. »

C’est dans ce quartier là que se trouvait une branche de la maison close où avait travaillé l’anglais, un petit appartement où les clients pouvaient aller et il n’y avait qu’Eliot et un autre jeune homme qui y avait accès. Parfois, il devait travailler avec son collègue pour un groupe d’homme d’affaire et répondre ainsi à leurs fantasmes. Ou seul, mais il ne tenait pas spécialement à en parler, après tout, personne n’est au courant hormis son ex et il ne tient pas à salir d’avantage sa réputation.

Jugeant que son comportement enfantin avait assez duré, le jeune homme se leva finalement de sa place, rangeant son précieux téléphone dans une de ses poches avant de finalement reprendre place sur son lit. Il pencha la tête de côté, il n’arrivait pas à trouver ce qu’ils pourraient faire avant de diner, mais peut-être que son cher et tendre a une petite idée.

« Tu aimerais faire quoi ? Je peux aménager ma chambre en mode salle de cinéma si tu veux ? Ou tu voudrais qu’on sorte un peu dehors ? »

L’anglais voyait que son amant n’était pas à son aise, ici, peut-être que leurs mondes sont bien trop différents ? Non et puis il faut dire que le jeune homme a fait un peu son gamin en tirant la tronche juste parce qu’il n’avait pas réussi à attirer son aman sous ses draps. Il voulait d’une certaine manière s’offrir à lui, de fait Thusia n’aurait pas eu plus de douleur. Mais bon, il faut croire qu’avec Thusia, le jeune homme devra faire des concessions de ce côté-là. Il faut dire que c’est sa deuxième relation stable, sa première avait été avec son professeur d’anglais et très sincèrement il se souvient encore de ses nombreux moments passés à faire du sport de chambre et pas simplement dans la chambre. Dans ses souvenirs, il semblait qu’ils avaient tout fait, tous les meubles possibles et inimaginables, les lieux publics, l’académie, la voiture et même sur la moto de son ancien amant, vraiment tout. Parfois, les deux protagonistes pouvait le faire jusqu’à quinze fois dans la même journée, autant dire qu’ils avaient la pêche.

Dans l’immédiat, le britannique réfléchissait à une activité qui pourrait potentiellement lui plaire, il avait deux choix, soit une bonne partie de jeu vidéo avec les dernières consoles nouvelle génération, soit prendre la direction de la salle de musique, mais ici Eliot ne voulait plus être dans l’environnement de l’académie, alors son choix fut vite choisi.

« Une partie de jeu vidéo serait la bienvenue, tu ne penses pas ? »

Sur ces mots, il installa ce qu’il fallait, il désigna sa folle collection de jeu et une fois un choisi, les deux amants se mettent en place. C’était un pur moment de détente et de rigolade, quoi de mieux qu’un jeu de coopération pour assurer la communication et surtout l’entente. Lorsqu’ils se retrouvaient en adversaire, Eliot avait sa technique pour le déconcentrer, un léger baiser sur la joue pour que son amant ne contrôle plus son personnage. Eliot aimait la victoire et ça il lui ferait comprendre jusqu’au bout de la soirée.