Un secret doit être bien gardé [PV Nelson]

L’anglais pénétra dans un endroit sombre, illuminé avec simplement de faibles lumières offrant une allure sensuelle et aguichante à ses lieux. Ce lieu en question n’était autre qu’une maison close, luxueuse et moderne et surtout discrète. Cette bâtisse se trouve dans une rue assez fréquentée, à première vue, on dirait un établissement respectable, un simple hôtel. Alors qu’en réalité y règne dans ce bâtiment luxure et corruption. Lorsque l’on pénètre dans le bâtiment il faut montrer une carte pour que l’hôtesse d’accueil propose les différents services de l’établissement, sinon elle ne proposera qu’une simple chambre d’hôtel. Une fois que le client a passé l’accueil, il pénètre d’abord dans une salle assez vaste, aux allures d’un club de striptease, simplement les danseurs et danseuses sont des prostituées. Dans cette même pièce se trouve un bar où l’on sert d’excellents cocktails en tout genre. Un peu plus loin il y a les salles privées où les clients demandes des danses plus osées et sensuelles et enfin à l’étage se trouve les chambres où les prostituées exercent leur fonction. Il y a des suites pour les prostituées les plus hautes placées et sinon des chambres plus réduites pour les autres.

Eliot lui possède une suite, il fait partie des meilleurs  « mets » de la carte si l’on peut dire. Tous les clients se l’arrache à prix d’or, parfois il n’a pas une minute de répit. Maintenant, il n’en avait absolument plus rien à faire d’exercer cette fonction de prostituée, tout ce qu’il voulait c’était d’aider sa mère au mieux financièrement. Alors, pour le moment il n’en avait que faire de son statut, il ne pensait qu’à l’argent qu’il pourrait gagner et éventuellement du plaisir qu’il pourrait avoir durant ses relations. Eliot se dirigea vers sa suite, une suite très luxueuse. Il y avait bien entendu, un lit assez spacieux, un petit salon aménagé comprenant un canapé, deux fauteuils et une table basse. Il y avait une salle de bain bien entendu avec douche et baignoire. Et derrière des paravents se trouve un jacuzzi, Eliot adore particulièrement cette partie de sa suite. Le jacuzzi offre un cadre romantique et érotique à la fois. Et c’est ce qui plait à notre beau britannique.

Ayant déposé ses affaires dans son placard, le jeune homme se prépara, envoutant son corps d’une odeur sucrée et l’embellissant avec des petites paillettes dorées, il ne fallait rien de plus. Parfois, ce dernier était contraint de porter des tenues traditionnelles ou alors étonnantes comme par exemple la tenue d’écolière ou d’infirmière, mais c’est à la demande. Et heureusement pour lui, aujourd’hui personne ne l’avait demandé. Alors il attendait ses prochains clients en boxer sur son lit. Ces derniers n’étaient que de « simples clients » alors il n’avait que très peu d’aise avec « Haruka ». Les protections étaient de rigueur pour l’un comme pour l’autre et le client avait des restrictions comme l’utilisation de la corde ou alors des menottes. Cela restait basique. Il venait de s’écouler trois bonnes heures et Eliot venait d’avoir presque dix clients. Malgré cela, il n’était pas spécialement fatigué, il avait simplement faim et soif. Alors, le jeune homme prit une douche et s’habilla un peu mieux avec un débardeur bleu et un slim noir, il se sentait plus à l’aise ainsi.

Le britannique descendit vers le bar pour prendre place. Il avait désormais deux bonnes heures de pause et il en avait bien besoin. Il était là presque avachi sur le comptoir et il soupirait, il en avait déjà marre de cette journée. Il voulait rentrer chez lui et aider sa mère, mais pour le moment il était là, à gagner un salaire de ministre en une journée et il allait s’en contenter. Dans un dernier soupire, il déposa sa tête dans le creux de ses bras sur le comptoir, le pauvre était désespéré de sa journée. Il espérait que le serveur serait un peu plus rapide que les autres jours.

Le jeune homme ne pensait plus qu’à une seule chose, partir de cet endroit et vite. Que cette nuit se termine, mais malheureusement pour lui, ce n’était que le début. Il mentirait s’il disait qu’il n’aimait pas totalement, bien sûr qu’il aime certains moments, mais à force, cela le dégoute plus qu’autre chose. Alors qu’il avait le front sur son avant-bras, une voix qui lui était familière d’ailleurs, le sortit de ses pensées. Oui quelque chose de sucré serait bien, il adore cette douceur. Alors qu’il releva la tête vers cette voix masculine, il resta sans voix lorsqu’il découvrit le visage de cet homme. Ce visage ne lui était pas inconnu, il l’avait vu sur quelques affiches publicitaires et il est très réputé auprès des agences, un certain Nelson, si sa mémoire est bonne. Et ses dires allaient se confirmer.

Son cœur battait de plus en plus fort dans sa poitrine, sa tête laissait place à une certaine peur. La peur d’être dénoncé, peur que ce secret se sache et que sa carrière soit brisée. Automatiquement sa chaleur corporelle augmentait, ce qui prouvait que le jeune britannique éprouvait un certain stress. Il commençait à trembler légèrement, il était prêt à parler lorsqu’une femme réclama l’attention du nouveau barman. Une habituée qu’Eliot croisait souvent, heureusement pour lui, il ne l’a jamais connu charnellement. A la réflexion de Nelson, Eliot laissa paraitre un léger sourire qu’il perdit bien vite. Il ne le connaissait pas vraiment alors il était incapable de dire si l’homme qui se tenait devant lui pourrait garder un secret ou non. Alors, l’anglais reprit avec une voix légèrement tremblante et paniquée, mais il essayait de ne pas laisser paraitre cette peur.

« Je …. Personne ne doit savoir que je travaille ici … garde ça pour toi … s’il te plait … » Il fit une légèrement pause en resserrant sa poigne sur le comptoir du bar. « Si ça se sait, je risque de perdre ma carrière et … je ne veux pas …. Garde ce secret pour toi … Nelson …. »

Son regard turquoise était bien terne, mais il ne laissait rien paraitre à cet homme. Si il devait user de son corps ou de sa force, il n’hésiterait pas, après tout, il n’a plus rien à perdre. Simplement, une question le turlupinait, qu’est-ce qu’un master comme lui pouvait-il bien faire ici ? Il avait réclamé un verre de tequila avec du jus de citron vert, honnêtement, il n’en avait rien à foutre de boire à cette heure et puis ça le rend un peu plus obéissant dirons-nous. Il reprit en regardant ce beau blondinet dans les yeux.

« Qu’est-ce qu’un master comme toi fait ici ? »

Il regardait furtivement l’heure et honnêtement il ne voulait pas être avec son prochain client, mais avant ça, il avait autre chose à faire qui certainement plaira à ce magnifique barman.