La soirée des retrouvailles [PV Thusia]

Le réveil afficha presque midi, le jeune britannique commença à s’éveiller doucement dans un appartement vide. Le jeune homme vivait dans l’appartement de sa mère qui était composé de deux chambres, un salon, salle à manger avec une cuisine ouverte dans la même pièce, il y avait également une salle de bain et une buanderie. Pourquoi sa mère et sa sœur n’étaient-elles pas là ? Tout simplement que depuis peu, les parents d’Eliot se sont remis ensemble. Bien sûr, ça l’a énormément étonné, mais  à vrai dire il était heureux que cela arrive, lui qui ne croyait pas en l’amour, finalement tout parait possible désormais.

Cet appartement devrait être vendu dans les jours qui viennent, mais pour le moment c’est le jeune Eliot qui l’utilise, enfin pour quelques jours puisqu’il avait invité son petit-ami à venir passer un week-end chez lui. Ici, ils seront tranquilles et seuls, ce qui est un point non négligeable. Eliot avait tout prévu, il avait fait le ménage, et les courses pour être sûr qu’ils ne manquent de rien.

Une fois bien éveillé, le jeune homme se dirigea vers la cuisine pour grignoter quelques petites choses, des sablés anglais au chocolat. Il avait beau manger comme quatre, il ne prenait pas un gramme, ni un centimètre de ventre. Une fois son petit grignotage terminé, il prit la direction de la douche. Un rituel que l’anglais appréciait particulièrement. Il prit un gel douche senteur pamplemousse pressé et une fois lavé et séché, le jeune homme enfila ses vêtements, un pantalon couleur sable et un t-shirt bleu marine tout simple. Il mit la gourmette que son père lui avait acheté avant de se coiffer, se brosser les dents et se parfumer, un parfum de marque avec une touche de menthe, un parfum rafraichissant et très adapter pour l’été. Il termina en mettant sa boucle d’oreille et ensuite il alla dans sa chambre pour la ranger et faire le lit.

Dans l’ensemble, l’appartement d’Eliot est plutôt simple, il a des meubles modernes, mais qui ne sont pas non plus des meubles de luxe. C’est un appartement plutôt bien équipé, de plus on entend quasiment pas les voisins ce qui est un avantage.

Après avoir tout terminé, Eliot répondit aux divers messages de son petit-ami qui devait venir d’ici quelques heures. Alors pour faire passer le temps, le jeune homme avait ramené diverses consoles et divers jeux. Il avait opté pour un jeu sur ps4, Rrainbow six siege, un jeu développé par Ubisoft. Il était passé niveau dimant, qui est le niveau le plus élevé pour le moment. Après tout, vu le nombre d’heure qu’il passe dessus, ce n’est pas étonnant. Mais honnêtement il avait hâte d’entendre la sonnette pour pouvoir ouvrir et retrouver celui qu’il aime.

Eliot entendit frapper à la porte, il n’avait pas fini sa partie, mais qu’importe, il éteignit sa console et rangea rapidement la manette. En arrivant à la porte il prit la poignet avant d’ouvrir la porte, c’est un garçon souriant qu’il trouva derrière celle-ci. Eliot n’avait pas vraiment l’habitude de voir Thusia … enfin Daisuke ainsi, mais il finira par s’y habituer. Il le salua et le fit entrer, pour le moment aucun baiser, car les regards sont assez indiscret par ici. Une fois qu’il referma la porte le jeune homme se glissa dans le dos du japonais déposant un léger baiser sur la joue de ce dernier. D’ailleurs, il avait passé ses bras autour de la taille du jeune homme avant de souffler tendrement.

« Tu m’as manqué … »

Il s’en suivit un autre baiser encore plus tendre que le premier avant qu’il ne débarrasse son amant de ses affaires. Il prit son sac d’affaire pour aller le mettre dans la chambre où ils dormiront ensemble, bien entendu, il invita le jeune homme à entrer et à le suivre et sur le chemin il reprit.

« Ça va, tu as trouvé facilement ? »

Une fois les affaires déposées, Eliot proposa à son amant de lui faire faire le tour du propriétaire. Il commença par les chambres, il y en avait trois. Ensuite, le salon, salle à manger ainsi que la cuisine vu que c’était une cuisine ouverte qui donnait dans le salon. Ensuite, il termina par la salle de bain et la buanderie. Par rapport à chez son père, ce n’est pas bien grand, mais honnêtement, Eliot aimait bien ce petit appartement. Malheureusement, d’ici une ou deux semaines, il sera totalement vidé puisqu’il sera vendu, quelque part cela faisait un petit pincement au cœur, car il a beaucoup de souvenir ici, en particuliers les anniversaires surprises. Il se souvenait d’un soir, c’était l’anniversaire de sa mère, elle travaillait tard et Eliot accompagné de sa sœur décidèrent de lui faire un petit quelque chose pour ce jour spécial. Alors ils ont économisés et ont achetés des vêtements que leur mère désirait, du parfum, des bijoux et bien entendu, ils avaient fait un gâteau et le soir, la mère n’avait pu contenir ses larmes. Et la soirée se termina entre les pleurs, le bonheur et les rires, Eliot en garde un bon souvenir.

Une fois ce petit tour du propriétaire terminé, Eliot prit place sur le canapé et invita son amant à prendre place avant de reprendre.

« Alors, quoi de neuf depuis que on ne s’est pas vu ? »

Eliot avait été un peu bête sur ce coup là, bien sûr qu’il a réussi à trouver facilement, désormais les smartphones et internet font la paire. Eliot fait la même chose, dès qu’il est invité chez quelqu’un pour la première fois, il entre l’adresse et le téléphone lui montre l’itinéraire le plus rapide et il est certain d’arriver à destination. M’enfin, ce petit bijou de technologie n’est pas forcément utilisé tout le temps. Lorsqu’Eliot a décidé de faire son petit « gosse de riche » il demande simplement à son majordome de le conduire. Il se doute que ce dernier utilise également ce genre de technologie pour se guider, elle est utile désormais.

« Évidemment, suis-je bête … »

Oui il l’est, sans aucun doute. Maintenant qu’il était assis sur le canapé, il écoutait son amant avec grande attention. Ce dernier lui faisait part de son amour d’une certaine façon, comme quoi il pensait à lui chaque seconde depuis qu’il est parti de Saotome. Il avait senti une once de tristesse dans sa voix, plusieurs choses pouvaient le rendre dans cet état. Déjà, Eliot en lui-même, ce dernier  est parti à l’étranger sans même lui donner de nouvelles et il lui a dit les pires atrocités possibles. Mais, il y a également le fait que son amant adore le métier d’Idole, en quittant l’académie, il a renoncé à ses rêves. Eliot comprenait et lui-même ressenti de la tristesse pendant un instant. Pour réponse il le prit simplement dans les bras, comme pour le consoler. A vrai dire, il ne savait pas quoi lui répondre, car oui il a pensé à lui durant tout ce temps, simplement pendant quelques semaines, il l’avait oublié. Son amour pour lui s’exprimait à travers cette étreinte, pendant un instant plus rien n’existait, il se sentait apaisé. Il reprit en le tenant toujours contre lui.

« Tu … tu penses revenir ? … A l’académie ? »

La malédiction des parents, c’est vrai que certains n’ont décidément pas de chance de ce côté-là. Eliot lui de ce côté-là n’avait pas tellement à se plaindre, ses parents sont plutôt ouverts lorsqu’il s’agit du parcours scolaire et professionnel de leurs enfants. Bien entendu, notre lord se verra un jour confier la grande entreprise de son père, mais ce dernier tenait à ce que son fils fasse quelque chose qui lui plaisait. Eliot baignait depuis tout petit dans l’univers de la musique tout comme sa sœur, donc le choix paraissait évident.
Mais visiblement, pour Thusia c’était différent. Il ne connaissait pas ses parents, mais Eliot avait comme le pressentiment que ça ne collerait pas entre eux. Bien entendu, il était à la fois impatient et stressé de pouvoir les rencontrer un jour, simplement il sait qu’il sera pas très réceptif pour les diverses réflexions qui pourront lui faire  à son égard. Il reprit en soupirant légèrement.

« Je vois …. Tes parents n’ont pas l’air très commode … si c’est ce que tu aimerais faire, fais-le, n’attend pas qu’ils te donnent leur autorisation … ce qui compte c’est que tu fasses ce que tu aimes. »

Il souriait légèrement avant de le prendre contre lui. Ce genre de moment lui avait manqué terriblement. Si bien qu’il resta longtemps ainsi avec son tendre amant contre lui. Simplement il le relâcha doucement après quelques minutes.
Hum, ce qu’il avait prévu pour ce week end ? En réalité, il n’avait rien prévu, tout serait improvisation, de toute manière tout est à disposition pour s’occuper. Il y a la console, la chambre, et un parc à proximité si jamais son tendre désire sortir un peu. Ce n’est pas la première fois qu’Eliot fait ce genre de chose, lorsqu’il invite quelqu’un c’est souvent ce qui se passe. Même si dans le cas présent, c’est différent, le simple fait qu’ils soient ensemble suffisait à son bonheur, peu importe l’activité qu’ils fassent. Il s’adossa un peu plus dans son canapé en regardant son japonais.

« Hum j’ai rien prévu de spécial en vérité, du moment que l’on est ensemble tout me va. Mais ne t’en fais pas l’appart est loin d’être ennuyeux. Et puis si tu veux qu’on fasse quelque chose en particulier n’hésite pas à me le dire, même s’il faut sortir. »

Il esquissait un léger sourire tout en continuant de le regarder.

C’est vrai que tout le monde n’avait pas la chance d’être né au sein d’une bonne famille comme Eliot, certains ont plus de difficultés que d’autres. Ses parents se sont remis ensemble tout récemment, de fait l’anglais n’avait plus à travailler pour pouvoir aider financièrement sa mère. Mais, d’une certaine manière, il pouvait aisément comprendre l’enjeu financier dont parlait le jeune japonais.

Il s’en souvient encore, bien avant qu’Eliot sorte avec son professeur d’anglais, il était prostitué presque à plein temps, il était entré dans un système vicieux bien trop tôt, tout ça pour gagner plus, toujours plus, mais surtout, le britannique pensait que cette activité annexe lui permettrait de s’évader. Tout ça n’était qu’un tissu de mensonge. Si son amour passé n’avait pas été présent pour, qui sait ce qu’il aurait pu advenir de notre cher Eliot. M’enfin, là n’est pas le sujet.

Pour ce qui est de la bourse, c’est à lui de se donner les moyens, s’il veut réellement devenir Idole, à lui de se donner tous les moyens pour le devenir. Si c’est vraiment son rêve, obtenir la bourse ne sera pas un problème. Il y aurait un temps, Eliot lui aurait proposé de l’aider financièrement parlant, mais malheureusement, c’est encore un peu tôt pour lui refaire entièrement confiance. Instinctivement il s’était légèrement reculé, mais sans prendre trop de distance, c’était histoire d’avoir le dos droit.

« Je vois oui, c’est vrai que du coup tu restes sous le bon vouloir de tes parents et qu’ils n’apprécient pas tellement ce monde artistique, enfin d’après ce que tu m’avais dit. Après pour la bourse, ce n’est pas vraiment un problème. A toi de te donner les moyens pour l’obtenir et montrer que tu en vaux la peine. Et, de ce que j’ai pu voir de tes compétences, tu as toutes tes chances, elles ne sont pas si mauvaises que tu le prétends, crois-moi. »

Il y a quelques temps, Eliot aurait été incapable de parler de la sorte, mais comme tout humain, il grandit et il murit. Plus le temps passe, plus il devient un homme, bien que pour le moment il reste toujours le jeune gamin insouciant et joueur que tout le monde connais, le dragueur inlassable de ses fans. Mais il se disait que dans cette situation, il se devait d’être sérieux.

Il avait encore beaucoup de mal à garder ce jeune homme contre lui, il avait l’impression de tenir un inconnu dans ses bras. Il avait tellement été habitué à tenir un jeune homme au look plutôt extraverti, toujours aussi timide. D’une certaine manière, il se disait que c’était de  cette personne dont il était tombé amoureux et non de celle qui se tenait en face de lui. Pourtant, à y regarder de plus près, il distinguait certains traits. Mais, n’allez pas croire qu’il ne l’aime pas tel qu’il est, simplement il lui faudra un peu de temps pour s’y habituer.

A sa déclaration, Eliot ne pouvait que sourire, mais une triste vérité refit surface. Bien qu’Eliot se tienne en laisse, plus les deux jeunes gens vont grandir et plus la carrière de ces derniers va prendre de l’ampleur. Les médias seront rivés vers eux, et cette relation pourra anéantir tout le travail qu’ils ont fourni. Après pour Eliot, ça ne pose pas vraiment de problème, mais pour Thusia, qui est peut-être plus fragile que l’anglais, ça sera certainement dur pour lui. Enfin, pour le moment tout ça reste très loin, il ne faut pas s’en soucier. Instinctivement, il replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille.

« Je pense que ce souhait sera réalisé. »

Il déposa un léger baiser sur ses lèvres avant d’aller chercher de quoi grignoter dans la cuisine et de revenir assez vite à ses côtés, bien que son téléphone vibrait et faisait une légère lumière, il préférait passer du temps avec l’être qui se tenait en face de lui, plutôt que de répondre à ses sms.

Le regard d’Eliot s’assombrit légèrement, il n’aimait pas entendre les gens se dénigrer ou s’abaisser de cette façon. Pourtant, lorsqu’il était encore qu’un enfant, son père avait pris soin de lui expliquer tous ces alinéas de la vie, les différences sociales, les différences entre les êtres ayant des facilités et ceux ayant des difficultés. Son père lui avait toujours dit, de par son éducation exemplaire, qu’Eliot était né dans une bonne famille et que part l’éducation qu’on lui donnerait, il serait meilleur que certains. Et avec le temps le jeune ténébreux avait savait que ceci étaient des mensonges, une personne née au sein d’une famille plus modeste pouvait tout aussi bien avoir les mêmes facilités et sinon plus.

Pour Thusia, cette théorie s’applique aussi, Eliot savait très bien que ce dernier pouvait avoir des difficultés, cependant au fond de lui, il savait qu’il avait du potentiel. Bien que la fin de sa phrase puisse faire sourire Eliot, ce ne fut pas le cas. Cela le touche évidemment, mais il n’avait pas su réagir. Eliot repris dans un léger soupire.

« Si tu le dis, mais je reste persuadé que tu as tes chances »

Le jeune homme préparait les boissons, son regard s’agrandit lorsqu’il sentit des bras l’enlacer. Cette chaleur, cette douceur, cette délicatesse lui avait manqué énormément. Et dire que quelques années auparavant, il se serait foutu de ce genre d’attention, et il serait passé à l’acte et aurait joué à la provocation. Mais maintenant, tout est devenu différent. Il sera bientôt un homme d’affaire réputé, qui sait peut-être qu’il arrivera à devenir une grande star pendant quelques temps. Et une fois entrée dans la spirale du monde des adultes, il est impossible d’en sortir. Il souhaite une vie stable avec la personne qu’il aime et cette personne se tenait derrière lui.

Eliot laissa les verres et les boissons sur le comptoir et se retourna pour enlacer son amant, serrant son corps au sien et déposant son menton contre sa chevelure.

« Moi aussi, tu m’as énormément manqué … Je t’aime »

A l'entente de cette question, Eliot ne put s'empêcher de repenser  à ce jour où il avait tout découvert à son sujet. Sa véritable identité, sa véritable apparence. Cependant, l'anglais oubliait une chose, sa faute. Oui, il avait oublié le fait qu'il avait couché avec un autre comme un animal sauvage, pas qu'une fois. Une seule rencontre avait suffit à faire ressortir le côté catin de notre bel anglais. Un côté qu'il ne pouvait avoir avec "Thusia" puisque jusque là, il n'avait jamais fait son dominant.

Eliot adopta un regard neutre, presque sans vie pour lui répondre d'une voix assez basse.

" C'est de ma faute, pas la tienne. L'accumulation de plusieurs choses a fait que on s'est séparé. Malgré le fait que je sois parti en Angleterre, aucune de nos mémoires n'ont effacées nos souvenirs qu'on avait l'un pour l'autre." Eliot repris après une légère pause. "Moi aussi, je t'aime …"

Eliot savait qu'il devait changer au fond de lui, il devait cesser d'être un homme de débauche et de luxure. Dans quelques temps, il aura sa propre carrière, et ensuite il prendra la tête de l'entreprise familiale. Et il faudra qu'il perpétue son nom … chose à laquelle il ne voulait pas trop penser. A l'entente de la phrase de son amant, Eliot esquissa un léger sourire avant de reprendre avec un léger enthousiasme.

"Alors on ira ensemble, je ferai tout pour que tu réintègre l'académie."

Le jeune homme l'enlaça encore plus, il sentait que son amant le désirait et pourtant Eliot n'en avait pas envie, ce qui est bien étonnant. Mais, ce n'est pas si facile de revenir dans les bras de quelqu'un qu'on a trahi. Eliot pendant sa période de célibat en avait profité pour coucher à droite à gauche, il était prêt à se fiancer et se dire qu'il aurait une famille avec cette jeune anglaise. Alors, autant dire qu'il était un peu dégouté par ce qu'il avait fait. Il n'a pas sut répondre à son amant, mais son regard en disait bien long. Après un court instant, Eliot reprit la parole.

"Qu'est-ce que tu veux faire ? Sortir ? Rester ici ?"

Il avait peut-être raison, s’il avait été moins timide les choses auraient pu en être autrement. Cependant, le plus fautif dans l’histoire, c’est bien Eliot. Il a préféré écouter ses vieux démons plutôt que de se donner une chance, donner une chance à son couple. Le plus puéril dans l’histoire, c’est qu’il utilisa la véritable identité de son amant comme prétexte de rupture. Il avait eut tord et ça il en est bien conscient. Le britannique repris avec un ton relativement sérieux.

« Peut-être, mais maintenant c’est du passé et le passé doit rester là où il est. »

Eliot comprenait l’ampleur de ces mots. Durant ces années passées à Saotome il avait vécu beaucoup de chose. Sa relation avec Ephraïm, son professeur d’anglais. Il avait été bien avec lui, même si Eliot était souvent en danger. Il se souviendra toujours de ce soir où un homme l’avait battu dans ce garage simplement pour pouvoir régler ses comptes avec Ephraïm. Il se souvent aussi de ce soir d’hiver où son homme lui racontait comment il avait perdue la femme de sa vie et son futur fils. C’est d’ailleurs par peur de perdre Eliot de la même manière, qu’Ephraïm prit la décision de partir. Eliot avait mis plusieurs mois à s’en remettre. Mais pourtant, il n’en avait parlé à personne et ce passé restera sous les combles. Il laisse aussi derrière lui ce passé douteux qui l’avait fait catin. Et le plus important, il laisse derrière lui cette jeune anglaise, avec qui il avait eut une courte relation. Il ne mentira pas en disant qu’il pensait pouvoir oublier Thusia en sortant avec elle, mais ce ne fut pas le cas. Ce qui compte désormais pour lui, c’est de donner une chance à son couple.
L’anglais sourit légèrement lorsqu’il évoqua le fait de retourner à l’académie. Son absence avait longuement fait réfléchir Eliot. Il se sentait seul, même si sa popularité ne faisait que de grimper en flèche. Il hocha simplement la tête pour lui répondre.

L’anglais trouvait l’occasion parfaite pour faire sa demande. Non, non pas une demande en mariage, mais une simple demande de collocation. A vrai dire, cette idée trainait dans sa tête depuis quelques temps, déjà bien avant leur rupture. Mais, il se disait que ce serait peut-être un peu tôt pour Thusia. Même à l’heure actuelle, ne serait-ce pas trop tôt ? Et surtout, ne serait-ce pas trop déplacé ? Eliot se mordit légèrement la lèvre inférieure avant de reprendre.

« Justement … en parlant d’être avec moi. Est-ce que … ça te tenterait de venir vivre avec moi ? Enfin … si tu trouves que c’est trop tôt je comprendrai que tu ne veuilles pas … et tu es parfaitement en droit de refuser … mais … j’aimerai vraiment qu’on se donne une chance … »